mardi 26 mars 2013

Simone & Jean Paul, les amants du Flore

L'autre jour j'arpentais paisiblement les allées de ma médiathèque, cherchant comme à mon habitude des supers DVDs  pour accompagner mes soirées d'étudiantes dans mon mini appartement. Arrêt total, slow motion comme dans Matrix, zoom, musique épique, etc, je l'ai vu: "Les Amants du Flore", téléfilm de Ilan Duran Cohen sur Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir. Du coup, j'étais obligée de le regarder. Dans les rôles titres, Lorant Deutsch et Anna Mouglalis. Disons le tout de suite, ils font de très bons Jean-Paul et Simone, selon moi. Attention, je ne suis pas une spécialiste, je suis juste une demoiselle qui s'intéresse beaucoup au cinéma.



Le film est axé sur le couple Beauvoir-Sartre, depuis leur rencontre jusqu'au moment où ils deviendront des presque stars, adulées de la société. En tout cas, jusqu'au moment où ils feront couler beaucoup d'encre. Chose que je ne savais pas, ils n'ont été un couple physique que pendant un temps. Ensuite, c'était un couple "d'âmes soeurs intellectuelles".

Ce que je salue c'est le fait que Ilan Duran Cohen ne se soit pas montré complaisant. Qu'on se le dise, dans les faits, Jean-Paul est un parfait connard et Simone est quand même plutôt hautaine. C'était un couple destructeur, qui a fait du mal comme du bien. Et cela est montré, non pas de toute sa dimension sordide mais quand même. La dimension amour-haine, l'impossibilité de se quitter réellement, la dureté, le regret, la remise en question, tout ça est exposé.
Sartre a quand même empêché Beauvoir de vivre sa vie personnelle. Elle a clairement sacrifié son histoire d'amour avec l'américain Nelson Algren pour lui. 
De tout ce film, ressort l'impression d'un couple étonnant, qui parfois se détestait, un couple incompréhensible pour les autres, la mère de Simone s'étonne même que 15 ans après, il dure toujours. Tout le monde pensait que se serait une passade. Résultat, ils sont enterrés ensemble au cimetière de Montparnasse.


Un film à voir si le couple vous intéresse. C'est un film bien interprêté avec de très bons acteurs. Cependant, je le trouve un peu froid, comme s'il était difficile de parler de Sartre et Beauvoir.





En outre, à voir aussi pour les costumes (et les headbands de Simone, carrément canons) !
Autre chose, ne cherchez pas la biographie de certains personnages du film: ce sont des pseudonymes (j'ai cherché pendant deux jours qui était Charles Tyssene alors qu'en vrai il s'agit de Jacques-Laurent Bost).



samedi 23 mars 2013

Simone aime: Alex Hepburn #2

Il y a un truc bien avec les magazines féminins c'est que outre nous donner un aperçu des tendances, il nous permettent aussi de découvrir de bons artistes. 
C'est en lisant ELLE que j'ai découvert cette chanteuse. Je remercie sa rédaction.



Alex Hepburn est née à Londres en 1986. Elle a une bouille d'ado. D'ailleurs, elle ressemble beaucoup à une demoiselle de mon lycée. Moue, yeux vert jade, look de baby doll rétro. Et surtout, une voix rétro. Dans l'interview donnée pour ELLE, elle dit de cette voix si particulière "ma voix vintage, rauque, pas propre", un peu une voix à la (regrettée) Amy Winehouse. Et c'est vrai que c'est impressionnant. Sa voix vient du fond des tripes, c'est une voix de vieux bistro enfumé, une voix de femme mûre, une voix rapeuse comme du papier de verre. C'est une voix de la douleur. 

Au départ, "Under" m'a un peu laissée sur ma faim. Je trouve que ça ressemble vraiment à de la musique émo pour adolescents. Je dis ça sans mépris, j'ai gardé des goûts de cette époque, mais maintenant, j'aspire à autre chose. Grand mal m'a pris de dire une chose pareille sur la Hepburn. "Pain is" m'a filé des frissons. Et "Look what you've done" m'a transcendé. Cette chanson a quelque chose de "Still Loving You" de Scorpions. 
Etonnant, impressionant, à savourer. 

Bref, énorme coup de coeur. Sachez que son album sort le mois prochain. Je pense faire une entorse à mes habitudes et courir l'acheter. 



http://www.myspace.com/hepburns


mercredi 20 mars 2013

Col (ou) Vert !

L'autre jour, j'ai fait une constatation capitale (ouiouioui capitale !). Je regardais une des mini séries que j'affectionne particulièrement: "Nord et Sud" adapté du roman d'Elizabeth Gaskell par la BBC. Autrement dit, l'extase. Il y a une équation qui marche toujours sur moi: BBC + XVIIIe + Angleterre.


Un petit tour d'horizon pour vous présenter vite fait le topic de la série. Margaret a 18 ans et vit paisiblement dans le sud de l'Angleterre. Un jour, son père, pasteur décide d'abandonner sa fonction et d'émigrer dans le Nord industriel. Là bas, Margaret découvre un monde qu'elle ne connaît absolument pas: la pauvreté extrême des ouvriers, l'exploitation, les maîtres d'usine, etc. Etant donné qu'elle est une jeune fille de bonne famille, elle est amenée à fréquenter John Thornton, patron d'usine. Ils ne se comprennent pas. Elle le déteste. Lui ne va pas tarder à l'aimer.
C'est la naissance de la conscience sociale chez Jane Austen quoi ! Un roman à lire et une série à voir si vous êtes fan de cet univers là.

Bref, tout ça pour dire que c'était au moins la quatrième fois - au bas mot - que je regardais la série. Et là, BOUM ça m'a sauté aux yeux. Le col de chemise. Aussi simple que ça. Tout le charme d'un homme se joue là dedans. Enfin peut être pas tout, n'exagérons rien, ce serait vraiment trop rabaisser ces messieurs. Mais ici, c'est flagrant. Pendant toute la série, Thornton porte sa chemise méga serrée avec un double col et tout, à la mode du XVIIIe. D'accord ça en jette, mais mon Dieu, le pauvre il doit plus pouvoir respirer !  



Et juste à la fin, il s'oublie et porte sa chemise avec le col ouvert ! 
Arrêt du coeur. Je ne saurais même pas vraiment l'expliquer: un abandon de petit garçon qui rend subitement l'homme désirable, une détente inattendue, peut être. 
Ce qui m'étonne c'est de ne pas l'avoir repéré auparavant. 


Désolée pour cette photo, on dirait un pervers !

D'ailleurs, dimanche dernier, un homme m'a entendue. Laurent Delahousse. Il a présenté le JT, col ouvert, sans cravate, la mèche (toujours) alerte. Laurent, je le trouve déjà charmant. Là, c'est un bonus. 



Bref, messieurs, desserez un peu votre col. 

vendredi 15 mars 2013

L'incident de la chemise


Depuis quelques semaines, je flashe quotidiennement sur des tenues chez notre suédois préféré. Parce que bien évidemment, je passe devant tous les jours pour aller à la fac, et je suis obligée de regarder.
Et hier, j'ai enfin décidé d'aller essayer ce que je voulais. Et là, j'ai pas compris. Subitement, le suédois, qui est censé être mon ami, me trahit. Attends, on allait chercher nos robes de soirée là bas, on dépense notre argent chez lui, et là il nous laisse tomber sans nous aider, sans nous faire croire qu'on est le sosie de Zooey Deschanel, Natalie Portman, ou de ma voisine qui est toujours trop bien sapée. 

Récit d'un fail
Round 1: la chemise à carreaux
Vous passez la bête, sur le portant c'est sublime, dans votre tête c'est "Je vais être ouf, comment j'ai pu ne pas en acheter avant !"....Claque de première classe. Dans votre taille habituelle, vous ressemblez à Kim Kardashian: décolleté plaqué, les boutons qui menacent de craquer si vous inspirez normalement. Beurk et toutim. Du coup, un peu la larme à l'oeil, vous essayer la taille supérieure, en vous disant que ce petit problème de poitrine sera résolu. Et là, bim bam boum catastrophe. Vous avez les épaules au niveau du coude, pour le coup votre poitrine a disparu, bref vous avez l'impression d'être en chemise de nuit, mais attention pas un deshabillé, non non non, le bon sac à patates. Re-beurk et tout le toutim.

Round 2: le pantalon imprimé
C'est ma plus grosse déception. Il me faisait carrément de l'oeil celui là. Slim, motifs aztèques colorés, il me faisait des signes dans la vitrine. Vous cherchez la chose, vous allez toute contente dans la cabine en imaginant comment vous allez tout tuer avec ce pantalon improbable... Le pantalon en taille habituelle ne passe pas vos cuisses, je me suis même demandée si c'était pas taillé pour une fille de 14 ans. Vous passez la taille au dessus et ça ferme toujours pas. Là, vous commencez à vous dire: "Non mais je viens de manger, c'est pas bien grave, ça doit être ça.". Au moment d'essayer la taille au dessus, vous avez déjà peur, même si vous vous prenez pas trop la tête avec votre poids vous commencez quand même à vous dire "Bizarre, bizarre". Ouf, dans celui là vous rentrez. Mais forcément, vous retrouvez le problème de la chemise: c'est génial, vous rentrez dedans mais ça baille de partout, vos fesses remplissent pas leur rôle n'est pas JlO qui veut hein, ça tombe, c'est moche.

Je vous passe l'essayage de tee-shirt où vous vous rendez compte que de dos, vous ressemblez à Hilary Swank époque "Million Dollar Baby", la robe milf qui irait très bien à Virginie Effira dans "20 ans d'écart", le superbe soutien-gorge qui vous fait une poitrine de prépubère (mais qui a le mérite de vous donner un bon fou rire dans la cabine). 

Quand vous sortez, la mort dans l'âme de la cabine, c'est le coup de massue: "ça n'allait pas Madame ?" Comment lui répondre gentiment: 'Hum comment vous dire, maintenant j'ai l'impression d'être un cube, j'ai aucune taille, mes seins font tout exploser, je pense que j'ai autant d'épaules que mon copain, et puis pourquoi ma bestah, elle, tout va ?!" Mais non, on se contente du poli "Non ça n'allait pas." Ajoutez à ça, la lumière au néon  qui vous fait un teint d'atteint de cyrose, la joyeuse mise en valeur de vos rougeurs, boutons, etc, les triples miroirs où vous pouvez voir votre nez sous un autre angle (ARGH !), l'HORREUR ! 

Bref, je vais qualifier cet épisode de "L'épisode de la chemise". En espérant qu'il ne se reproduise pas trop souvent.



Du coup, je me suis rattrapée sur ce chapeau en laine couleur "Clos de la Roche Grand Cru 2009". Lui au moins il ne m'a pas trahi, il se greffait plutôt correctement sur ma tête bouclée.  

Victoire par KO pour le suédois. 

PS: dans cette tenue, Bibou m'appelle Haagen Daaz, constatez à quel point les garçons ont de l'imagination ! 
PSS: L'image au début de l'article n'a absolument rien à voir...c'est juste que je l'aime bien. 
PSSS: le cochon s'appelle Jean-Paul.

mardi 12 mars 2013

Simone aime: Dead Stereo Boots


Hello les loulous, 
L'année dernière, j'étais à la fac de droit. Argh...du coup je ne sortais pas beaucoup le soir pour pouvoir suivre les cours sans m'endormir. D'ailleurs, il m'arrivait souvent de m'endormir quand même ! Le droit constitutionnel éteignait complètement mon cerveau, le droit privé c'était la ruine. Et malgré tout ça, j'ai fini la tête dans le guidon bien sûr ! 

Du coup, cette année je me rattrape. Surtout que j'ai de bonnes amies qui aiment les concerts et qui m'entraînent dans leurs aventures !
Et puis j'ai découvert Dead Stereo Boots. Bon, je les aime... même si l'un des membres est mon patron à la radio, je vous laisse deviner lequel !




Dead Stereo Boots c'est deux mecs: Rodger'N'Furter (chant/guitare) et Daron the Ankle (batterie). 

Leur univers c'est le rock garage: ça pulse, ça saute, ça dépote ! ça donne envie de boire des bières pas forcément très fraîches, de porter des Wayfarer, de manger des pizzas à même le carton. Les mecs portent des baggys et des chemises à carreaux largement ouvertes. Les filles, des robes d'été et des sandales. C'est ça le monde de Dead Stereo Boots. Les banana splits,les jukebox, les baisers torrides à l'arrière d'une cadillac, et les soirées qui finissent à 5h du matin. 

En concert, le plus impressionant c'est le show. Dans la vie de tous les jours, Rodger est timide. Daron porte bien son nom, c'est un peu un pince sans rire. Mais sur scène, c'est autre chose. C'est magnétique. C'est intense. ça sent bon les phéromones et le sexe. C'est une transe. La preuve en chanson, les deux messieurs nous apprennent ce qu'est un vrai baiser dans "The Keys of A Good Kiss", rien que ça ! 





Leur nouvel EP "Broken Stereo Love" est disponible en boutique. Vous le trouverez chez le disquaire "Le Mange-Disque", rue des Soeurs Macarons. Courez, courez y vite, on a tous besoin d'un peu de rêve ! Et puis, ça ne chipote pas sur les prix, ça non ma petite dame ! 

(cette pochette mais cette pochette ! Design de Pol Banon for ArtisAnal Artworks)

Suivez leur actu, ils donnent très régulièrement des concerts sur Nancy.

Ils vont bientôt sortir un clip pour la chanson "Strawberry Pie", tiré de cet EP. Je vous le posterai c'est promis... mon petit doigt me dit qu'il y aura de la Simone Est Bonne dedans ! 

Dead Stereo Boots a son photographe, Alex Frans. La plupart des photos sont de lui

Dead Stereo Boots online:
http://www.myspace.com/deadstereoboots
http://www.facebook.com/pages/Dead-Stereo-Boots/179770465445027?ref=ts&fref=ts


vendredi 8 mars 2013

Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire !

Vous l'aurez compris si vous êtes sortis un peu au cinéma ces derniers temps....
Et oui,  on ne parlait que de lui, et pas en bien...mais alors pas du tout : Les Misérables de Tom Hooper, réalisateur du "Discours d'un Roi". 
Je sais j'arrive toujours quinze ans après la guerre mais je dois l'avouer je suis très facilement impressionable. Les critiques plus que négatives du film ont eu raison de mon envie de le voir.
Finalement, sur insistance de Monsieur, qui a A-D-O-R-E, j'ai cédé et je l'ai regardé...

Et bien franchement c'est pas si mal !
C'est vrai qu'il y a une condition sine qua none pour avoir une chance d'apprécier le film: aimer les comédies musicales. Parce que soyons francs, 2h30 de film entièrement (je dis bien ENTIEREMENT) chanté peut vite vous taper sur le système si ce n'est pas votre truc. Je ne suis pas une fan absolue du genre mais j'ai tenu le coup.
On peut reprocher beaucoup de choses à ce film: résumer une saga de cinq volumes en 2h30 oblige à ne pas aller franchement au fond des choses, tout est exagéré à 100%, etc... mais pour moi c'est un film plutôt "couillu". Il fallait oser sortir ça quoi !

Au niveau des personnages, je ne suis pas fan des Thénardiers, les vrais bons méchants campés par les pourtant géniaux Sacha Baron Cohen et Helena Bonham Carter. Un peu trop Tim Burton: choucroute sur la tête, maquillage outrancié, etc très Sweeney Todd. J'aime beaucoup Monsieur Burton mais ici, je trouve ça dommage.

Finalement, même si tous les acteurs sont bons, je trouve que le film est sauvé par ses seconds rôles. En tête de liste, la Fantine d'Anne Hathaway, qui a amplement mérité son Oscar. Son "I dreamed a dream" (Susan Boyle si tu nous lis) m'a tiré des larmes. Elle apparaît 30 minutes à l'écran mais elle le transperce avec ses grands yeux et sa bouche tremblante !







Ensuite, la douce Eponine (Samantha Barks), amoureuse éperdue de Marius (Eddie Redmayne). Bibou en est dingue, je dois avouer que l'actrice est formidable. Un beau personnage tendre et triste en somme. 


Et pour finir Marius lui même. Je sais c'est un peu facile d'aimer Marius. Il est beau, il est révolutionnaire, il est amoureux, il est courageux. Mais je le trouve adorable et surtout pour le coup, même s'il est relativement peu présent durant le film, l'acteur réussi à le faire exister, à rendre vraie sa culpabilité. Et puis, il faut le voir chanter à tout bout de champs (chant bououououh) "Cosette, Cosette" ! Un homme, un vrai quoi !

Bref, un film à voir tout de même. Les critiques françaises ont été vraiment dures en ce qui concerne les Misérables. Studio le qualifie de "misérable", Télérama aussi, Première n'utilise pas ce terme mais presque. 
Tout n'est pas faux dans ce qu'elles disent mais il faut nuancer. Pour ma part, je salue la prise de risque. Rien que pour ça, faites vous une idée et regardez le !


lundi 4 mars 2013

Amour YSL

Hier après midi, c'était une rétrospective touchante sur Arte. Je vous promets de ne plus vous embêter avec ce Fashion Week End sur Arte mais c'était tellement génial !
Comme promis dans le post de la veille, j'ai réussi à regarder le reportage sur le dernier défilé d'Yves St Laurent commenté par des proches, 10 ans plus tard.



Quelle claque !
Je connais peu Yves St Laurent (booooouh). Comme beaucoup d'autres je pense, YSL pour moi c'est LE smoking.
En 2002, Yves St Laurent faisait un dernier défilé et prenait sa retraite. Pour cela, une centaine de mannequins dont toutes ses mannequins fétiches (Carla Bruni, Katoucha, Claudia Schiffer, Eva Herzigova et beaucoup d'autres) étaient présentes, ainsi que des amies (Jerry Hall en tête) pour faire un retour sur les 40 ans de carrière du Monsieur.
Un reportage emplis de nostalgie donc. Sur les images de ce dernier (sublime) défilé, sont greffés des commentaires de proches de St Laurent: son compagnon Pierre Bergé, sa biographe, le maître d'atelier Monsieur Pierre, Audrey Marnay.

Je retiens la collection "Ballets russes", la robe de mariée très étrange "Baboushka"  portée par Audrey Marney qui explique avec beaucoup d'humour la difficulté de porter ce "sarcophage". Et puis les vestes brodées pour ressembler aux reflets de la lumière sur les pampilles de cristal d'un lustre, la collection africaine, la très controversée collection 40.

Et enfin, le final où toutes les mannequins sont en smoking.
Pantalon, jupe, bermuda, transparent, veste longue, courte, etc. Ils sont tous différents et j'en suis tombée amoureuse. Comme le disent les proches de St Laurent "Le smoking St Laurent donne de l'allure. On se fait plus draguer en St Laurent." !

J'avoue j'y suis allé de ma petite larme. Le final est si beau et si triste à la fois, j'en ai des frissons. Sa biographe qu'on entend pleurer en fond sonore sur l'image finale...je n'ai pas résisté. Surtout, c'est très émouvant de revoir la superbe Katoucha, décédée en Février 2008 dans de troubles circonstances rappelez vous...

Yves St Laurent décédera la même année.
Un jour, j'aurais un smoking St Laurent...

dimanche 3 mars 2013

Chez Chanel et Karl Lagerfeld

Bonjour les petits loulous,

Hier soir, Arte nous proposait un petit bijou de créativité. Loic Prigent amène sa caméra dans les coulisses de la maison Chanel, rue Cambon. On suit la collection Chanel du croquis au défilé en passant par la toile, la broderie, les essayages, etc.



Quel plaisir de voir ces "petites mains"! 
L'équipe de couturières émérites déclarent avoir donner leur jeunesse à Chanel, partagent un savoir faire unique. Mention spéciale à une petite dame que le journaliste et la maison vont chercher à 130km de Paris, dans une ferme cachée. Cette dame travaille depuis 1947 pour la maison et elle a "connu Mademoiselle Chanel", rien que ça ! Et cette petite mamie de 75 ans possède un savoir faire unique pour les galons qui sont un symbole de Chanel. Elle travaille 15h par jour pour les faire mais pour elle "on a que les limites qu'on se donne !" Un bon message sur la vie. 

Ce documentaire c'est presque un film à suspens. Les couturières courent dans tous les sens; elles attendent avec angoisse le verdict de "Monsieur Karl"; parfois ce cher monsieur change d'avis sur la couleur d'une robe ou même un tissu alors que la robe a déjà été faite...et il faut tout recommencer ! Par exemple, "Madame Laurence", l'une des couturières coud pendant 12 jours (!!!) l'une des robes en panne de velours (l'horreur quoi)...et finalement Karl Lagerfeld veut du satin blanc...Ou encore la robe de mariée faite d'un assemblage minutieux de tissu noir en dessous et blanc au dessus...et à mis parcours, le styliste décide que ce sera l'inverse ! 

Ces femmes ont des trésors dans les doigts, ce sont des bijoux de patience. J'aime beaucoup le cours passage filmé dans les coulisse de Lepage, grande maison de broderie où six jeunes femmes brodent méticuleusement l'immense voile de la robe de mariée qui va clore le défilé. 
Saviez vous que la légende veut qu'un cheveu de célibataire brodé dans la robe de mariée assure le mariage dans l'année ?
Bref, c'est drôle, c'est émouvant aussi. Le défilé final avec ses mannequins aux yeux soulignés de noir et blanc, ce sentiment d'apesanteur...Comme le dit Ophrah "That was fantastic !"
Fantastique, c'est le mot.


Source: Elle.fr
La soirée se poursuit avec un reportage sur Monsieur Karl
 Dans son immense bureau silencieux entouré d'une bibliothèque impressionnante (pour vous donner une idée, c'est un peu celle de "La belle et la bête"), Karl Lagerfeld raconte son enfance, ses débuts chez Chanel, sa photographie en dessin. C'est vrai que c'est plutôt son truc à Karl. Il raconte avec humour son père dont il détestait le style, sa mère qui ne portait que du "Rykiel parce qu'elle trouvait que ce que je faisais était moche". 
Il raconte ses muses avec Inès de la Fressange, ma "Parisienne" préférée, qui selon lui "est un peu pénible". Il parle aussi de la dernière en date, Choupette, sa petite chatte "aux yeux celadon". 



Karl dessine avec du maquillage, il boit beaucoup de coca et déteste la mort. Pour lui, il faut savoir s'effacer et disparaître. 
Il dessine son look qui fait sa patte, ces lunettes et cette silhouette qu'il adopte en 2000. Avant cela, il trouvait que la mode de l'époque n'était pas intéressante. Mais Hedi Slimane l'a fait changé d'avis et c'est de lui que vient la silhouette Lagerfeld que nous connaissons tous. 

Je vais essayer pour ma part d'oublier sa tirade sur les "anorexiques, un truc inventé par les magazines, pour les grosses qui feraient mieux de perdre du poids c'est meilleur pour la santé."
Et oui, Karl est un habitué des phrases assassines et peu dignes. 
Je préfère ne garder que son humour, sa culture et sa distinction. 
Parce que, je l'avoue, pour moi Karl Lagerfeld s'est longtemps cantonné à cette image d'homme pédant aux phrases hors d'âge. Mais j'ai découvert par le biais d'une interview au "Grand Entretien" de France Inter, un homme très cultivé, très intéressant, qui parlait en mots avisés et lucides sur son métier de créateur. 
Disons que je n'apprécie pas toutes ses faces, mais c'est néanmoins une personne intelligente.


La soirée se termine dans la même veine que le reportage chez Chanel mais cette fois chez la griffe italienne Fendi


http://ruemauvert.wordpress.com


Une autre ambiance, autant de minutie. Un défilé final sous le suspens. La moitié des mannequins défilent chez D&G juste avant et arrivent une demi heure avant le début du défilé. Elles marchent sur 15cm de talons sur un podium creusé au milieu et ont peur de se casser la figure. Mais je retiens l'humour et la sympathie d'Andreea Diaconu, mannequin roumaine qui gigote et rit, fait tourner sa langue et mange des hamburgers (ça fait du bien), le manteau de vison et zibeline porté par Sasha Pivovarova, la séance de pétage de câble et le défilé en talons de l'accessoiriste, un homme qui illustre à lui tout seul à quel point ce qu'on demande aux tops est compliqué: il manque tomber à plusieurs reprises et grimace sur toute la longueur du podium ! Et surtout, enfin, le stress et l'effervescence juste avant le défilé, commencé en retard, les tops qui s'agitent, les dizaines d'habilleurs, couturiers, accessoiristes et autres qui s'affairent autours des silhouettes. 

Bref, sympathique, classe, un Karl Lagerfeld toujours en forme, et drôle. 

Une super soirée en somme, associée des commentaires de papa et maman. 
"La Fashion Week End" sur Arte se poursuit encore aujourd'hui alors ne boudez pas votre plaisir ! Je vais tenter de regarder le docu sur YSL, ça promet du lourd !